29 sept. 2013

Con-ti-nui-té !

On le sait désormais depuis qu'une fuite est parvenue jusqu'au Midol, le duo d'entraîneur à partir de juillet 2014 sera composé de Franck Azéma propulsé "head coach", comme on dit chez nos amis anglo-saxons, et de Jonathan "Jono" Gibbes en tant qu'entraineur des avants.

La "pépite internationale" annoncée en juin par le nouveau président Eric de Cromières est donc cet ancien All Black (8 sélections), actuel coach des avants du Leinster avec lequel il a gagné cinq titres en cinq ans. Pas mal...
 
 
Entre le nouveau président de Cromières, issu comme René Fontès, Jean-Marc Lhermet, Jacques Pineau et tant d'autres de la maison Michelin, et ce ticket inédit, on sent que l'ASM fait le choix de la continuité et presque de la famille pour ce tournant du club dans son instance dirigeante. D'une part avec la "promotion" de Franck Azéma, adoubé par Vern himself, qui n'est pas tout-à-fait nouveau (3 saisons à l'ASM en tant qu'entraîneur des arrières et 4 saisons auparavant en tant que joueur de 1996 à 2000) et d'autre part parce que si Jono Gibbes n'est pas un ancien de la maison jaune et bleue, la filiation, en quelque sorte, est facile à retrouver. Jugez plutôt :
Vern Cotter > Joe Schmidt > Leinster > Jono Gibbes.
Mais encore :
Vern Cotter > réseau néo-zèd' > Jono Gibbes.
On sait par ailleurs que Leinster et ASM ont tissé au fil du temps et de leur histoire commune en H Cup un lien particulier qui se ressent d'ailleurs aussi chez les supporters des deux camps. Neil Mc Ilroy reconnait d'ailleurs devant le journaliste de La Montagne Valery Lefort que Jono Gibbes "avait déjà posé quelques jalons" à Clermont lors des dernières rencontres entre les deux équipes... (La Montagne du 29/09/2013)
 
Et que cette continuité est bienvenue ! Car déjà que l'équipe peine à concrétiser ses très bonnes saisons depuis l'arrivée de Vern Cotter et une stabitilité ainsi retrouvée, il semblait capital que cette transition se déroule le plus tranquillement possible pour les joueurs pour ne pas perturber une saison déjà chaotique au regard des matchs. Et puis, on se rappele des années pas si lointaines où l'AS Montferrand essuyait saison après saison les plâtres d'une instabilité au niveau du staff : 2005-06 (P. Agostini), 2004-05 (O. Saïsset), 2003-04 (A. Hyardet), 2002-03 (L. Travers), 2001-02 (S. Nance), 2000-01 (T. Lane) et 1998-2000 (V. Boffelli).
 
Continuité, mais aussi avenir !
 
Et puis on voit bien qu'avec Jono Gibbes, ce sont, au-delà de ses compétences manifestement très satisfaisantes, de nouveaux horizons de recrutement qui s'offrent à l'ASM Clermont Auvergne. Car si Vern Cotter a facilité les venues, entre autres et pêle-mêle, de Sitiveni Sivivatu, Mike Delany, Benson Stanley ou Regan King, il paraît clair que le staff attend de Jono Gibbes qu'il mette son propre réseau à contribution. Car après avoir laissé passer l'occaz' Sexton, le futur coach des avants clermontois pourrait être encouragé à persuader des joueurs précieux du système Leinster tels que Jamie Heaslip, Sean O'Brien ou Rob Kearney de venir en Auvergne préparer l'après Bonnaire, Vermeulen ou Byrne, en fin prochaine de contrat et/ou de carrière. Sans parler de son propre réseau kiwi, notamment avec les Chiefs, qui succédera à celui de Cotter.
 

11 juil. 2013

Yayyy un nouveau maillot... ! #Oups

Oups, oui.
A défaut de nouveau titre, ce sera un nouveau maillot.
Alors autant le titre paraissait évident, autant le maillot ne nous paraît pas indispensable... surtout quand on voit ce qu'Under Armour et le club nous ont pondu.

Allez, on va faire en trois temps :
1. Photo (vous l'avez déjà vue de toute façon)
2. Compilation des plus belles réactions sur Twitter et Facebook
3. Analyse (la notre)

1. La photo du maillot 2013/2014


Nan nan, elle n'émane pas du site du club qui ne doit pas trop savoir comment réagir (du coup !) mais de la page Facebook de Décathlon Clermont-Ferrand. #HAHAHAHA
Que dire de plus, la situation est déjà assez cocasse comme ça.
Ah, on me dit dans l'oreillette qu'il y a encore plus drôle ? AH ? Le club aurait décidé de présenter le nouveau maillot officiellement d'ici une à deux semaines. Il faut au moins ça.

2. Compilation des plus belles réactions









3. Notre analyse
Un peu à l'image des commentaires que l'on a vu, on a du mal à comprendre. 
On sait que ne pas faire de vague est dans l'ADN de l'ASM mais de là à avoir mauvais goût, c'est une autre histoire. En tout cas, force est de constater que ce n'est pas nouveau mais disons récent puisque tout le monde s'accorde à dire (de ce que l'on entend autour de nous) que le dernier maillot digne de ce nom à l'ASM était le Canterbury de la saison 2006/2007 et on est bien d'accord. A la limite, on peut rajouter que le maillot européen des deux dernières saisons étaient vraiment une déclinaison blanche très réussie.

Quand on voit ce que d'autres clubs arrivent à faire avec leurs maillots, que ce soit en restant très tradi tout en s'adaptant à un look moderne (Aviron Bayonnais, Racing Métro, Biarritz Olympique, CA Brive, ...) ou en revisitant le tradi de manière plus créative (USAP, RCT, CO et surtout mention spéciale au Stade Toulousain ces dernières saisons !), on se dit qu'il y a vraiment de quoi faire à l'ASM avec le blason/drapeau auvergnat, les volcans, la Chaîne des Puys, etc... les idées graphiques ne manquent quand-même pas ! Et si trop de créativité fait peur au club, une petite présence de rayures en mode vintage ne fait jamais de mal sur un maillot, d'autant que l'ASM en a eu dans le passé, ou bien un élégant-petit-col-blanc-qui-passe-bien... 
Enfin, tout est dans le détail mais visiblement ce n'est pas la spécialité des mecs qui dessinent les maillots de l'ASM depuis quelques saisons, ni celle de ceux qui les valident au sein du club.
Bref, on ne comprend (toujours) pas.

Et en plus, il n'y a pas de soldes dans les boutiques ASM. 
#HAHAHAHA qu'on vous dit... :/

28 mai 2013

Castrés

Bien sûr le mot est (trop) fort. Bien sûr c'est pour le jeu de mots.

Et pourtant, l'ASM a paru bien impuissant face au CO qui ne s'est pas mis Labit de Travers cette année pour ses phases finales.

Des jeux de mots, c'est ce qu'il nous reste cette saison. Une fois de plus. Déjà l'an dernier, la pilule avait été longue et difficile à avaler. Cette année, elle ne passe toujours pas, en ce qui me concerne.

Comme tout le monde le souligne, le XV des Volcans semblait (encore) plus fort, plus irrésistible que jamais.


Meilleure attaque, meilleure défense, tout le tralala mais voilà, à la fin rien si ce n'est une magnifique saison régulière, tant française qu'européenne. "A la fin, c'est Clermont qui perd" entend-t-on encore à gauche et à droite. Et on commence à en avoir ras le pompon de cette mesquine rengaine. Elle nous fait une bien sympathique "belle jambe", notre invincibilité à domicile, au final...

Ce sentiment, je ne suis visiblement pas le seul à l'avoir puisque au moment où j'écris ce billet je vois qu'une pétition vient de sortir afin de faire réagir le club, les dirigeants et les joueurs face à cette situation. Sans juger le fond, on pourra simplement regretter que cela n'ait pas plutôt pris la forme d'une simple lettre ouverte sans prétendre retranscrire le sentiment de l'ensemble des supporters jaunes et bleus.

Je me suis vu reprocher un peu de mauvaise fois lors de mon dernier billet relatant ce qu'il convient d'appeler désormais la Désillusion de Dublin. Que l'arbitrage avait bon dos, etc... J'assume, je persiste et signe même. Avec d'autant plus de force que cette fois, pas de doute possible. On ne peut pas s'échapper, d'ailleurs le score est sans appel : 25 à 9. Le quatrième de la phase régulière a corrigé le premier, qui a laissé son fighting spirit en Irlande (ironie du sort). 

Et pour couronner le tout, notre Mestre Cotter, l'arVern, nous quitte dans un an. On ne peut ni ne doit lui en vouloir, ces 8 années auront pesé dans sa vie et sûrement aussi sur sa santé ! A titre personnel, je suis heureux de le voir partir redonner -à n'en point douter- toute sa noblesse à ce XV du Chardon si cher à mon cœur. Car l'Ecosse mérite un beau rugby. Un rugby qui nous rappelle des heures pas si lointaines (années 90) de sa bonne santé.

Pour remplacer le mage kiwi, on entend depuis plusieurs saisons que Fabien Galthié, notamment, aurait signé un pré-contrat à cet effet... D'autant qu'il sera lui aussi libre en juin 2014. Et que son épouse serait Auvergnate... Attention aux rumeurs et à l'intox. On peut également espérer que le club s'inspire peut-être du Stade Toulousain pour qui il n'est pas concevable de figurer dans le staff sans avoir porté au moins une fois le maillot rouge et noir sur le pré... 

D'ici là, on peut déjà se demander comment nos Jaunards vont pouvoir de nouveau rebondir. Certains vont partir en tournée, d'autres en vacances. Et à l'heure de la reprise, des stages commandos et des matchs amicaux de préchauffe sur ma terre d'Issoire, on aura les sempiternels discours lissés et attendus de remobilisation, de revanche, de volonté de concrétiser cette saison tous ces efforts depuis tant d'années.

Ces mots, de même que l’invincibilité à domicile, tout de miel soient-ils, ne me sont pas nécessaires. 
Ce que je veux désormais, c'est arrêter de pleurer en mai.


22 mai 2013

Too long

Way too long.
("Beaucoup trop long" pour les non-anglicistes).
On a en effet le sentiment de devoir attendre encore bien trop longtemps encore avant de pouvoir voir le trophée "aux grandes oreilles", la H Cup, présentée Place de Jaude...

Car si le panache, le jeu, l'ambition (trop ?), la justesse et même la performance étaient Auvergnats, la défaite à la fin l'était aussi. Dur.

Que doit-on, peut-on, blâmer ?
Le manque de réalisme qui imposait de tuer le match alors que Clermont menait de 9 points à 20 minutes de la fin, en jouant notamment l'occupation et la défense ? C'était quelque part demander à Clermont de faire du Toulon et de jouer à l'encontre du jeu avec lequel elle s'impose depuis quelques mois. En somme, un pêché de gourmandise.

Au-delà, on peut également se demander dans quelle mesure la fameuse "sodomie arbitrale" si chère à Mourad Boudjellal, n'a pas été (un petit peu) à l'encontre des Auvergnats cette fois-ci. On aura tous vu les multiples coups de sifflets de Monsieur Rolland (pourtant souvent irréprochable) sur des en-avants imaginaires ou des ballons gardés au sol alors même que la vidéo montre clairement l'effort du joueur pour libérer ledit ballon... 

Le plus gros restera tout de même cet "avantage" accordé à Clermont sur une faute de Toulon et qui n'aura pas le temps de lui profiter puisque Fernandez Lobbe récupèrera le ballon et le délivrera à Armitage pour un essai, de fait plus que contestable. La règle veut en effet que si un avantage ne profite pas dans les quelques secondes suivant la pénalité, on revienne à ladite pénalité...

Et puis cette outrageuse domination dans le camp du RCT pendant une majorité de la partie sans que celle-ci ne soit récompensée... La Montagne, par l'intermède du journaliste Pierre Bourduge, l'a souligné comme nous tous : "On ne manquera pas de s'interroger (...) sur le fait que l'ASM, occupant le terrain adverse pendant les trois-quarts de la partie, ne se vit accorder qu'une seule pénalité en position d'être tentée. Toulon et Wilko en eurent trois". C'est en effet une incohérence quasi-mathématique au regard des règles.

"Jubon" ne s'y est d'ailleurs pas trompé : "C'est nous qui avons été pénalisés alors qu nous dominions. Nous n'avons pas été récompensés sur nos temps forts. Dans ces situations-là, nous n'avons pas eu les moyens de l'emporter".

Toulon ne sera pas un beau champion (il suffira de se remémorer l'attitude déplorable d'Armitage lors de son essai, pas un seul Jaunard n'aurait été capable d'une telle arrogance et c'est tant mieux), mais l'Histoire retiendra simplement que Toulon aura été champion d'Europe, pour sa deuxième participation à cette compétition seulement.

On peut d'ailleurs remarquer une drôle d'habitude de l'ASM en H Cup : notez que pour leur première qualification en quart de finale, en 2011, elle chuta pour revenir l'année suivante et se qualifier en demi, où elle chuta, pour se qualifier l'année d'après en finale... où elle vient de chuter. Gageons donc que 2014 verra donc le sacre de l'ASM Clermont Auvergne sur l'Europe du rugby. Il n'y a rien qu'elle ne mérite plus.

Dans cette attente et dans de telles conditions, il serait cruel, injuste et -oserais-je presque- anormal que le Bouclier de Brennus ne redevienne pas le Bouclier Arverne le 1er juin prochain...

5 avr. 2013

La belle idée

J'en conviens, l'activité n'est pas débordante sur ce blog. Rien depuis le précédent billet qui date... d'octobre et qui n'apportait pas grand chose en terme de contenu, seule comptait ma petite envie d'écrire en mode Game Of Thrones ! :)

Vous remarquerez, chers et toujours fidèles (incroyable !) lecteurs, que ce blog n'a pas participé à la levée de bouclier à l'encontre du nouveau chant de supporter imaginé par l'Interclubs, le club et la Coopé (qui a tout de même mis 20 000€ là-dedans...), entre autres. Et pourtant, ce n'était clairment pas l'envie qui manquait, vous connaissez en effet mon opinion sur le sujet. Mais enfin, Ô joie, la présente chanson-aux-naises-paroles n'a pas été présentée comme "l'Hymne" qu'il faut à l'ASM. Ouf ! Cela fera (s'il survit) un chant de plus à entonner au Michelin ou dans les bars, très bien donc.

Mais là, il faut reconnaître que le club a eu une belle idée, à partir d'une contrainte, et que la réalisation (graphique, notamment), semble à saluer. Pour le premier quart de finale européen de son histoire, le XV des Volcans a contourné la contrainte imposée par l'ERC de masquer l’intégralité des bâches publicitaires du stade Marcel Michelin en relookant le chaudron jaune et bleu de la plus belle des manières, rendant notamment un vibrant hommage à sa Yellow Army.

On remercie au passage Guillaume Bonnaure (@GuiBonnaure) de Rugby Infos Clermont pour ses photos prises en point presse ce matin




 


On en profite pour dire "Merde" à nos guerriers pour demain, on sera tous derrière pour pousser fort !

15 oct. 2012

Le Pacte sacré des Aheseym

Il y a bien longtemps, quand de grandes dynasties pouvaient rester près d'un siècle sans trône, sur le continent Heynekhen la Maison Leynster règne sur le Royaume des 20 couronnes depuis qu'elle a mené à la victoire la rébellion contre le roi fou Tolosa.

Seigneurs des Hautes Terres d'Arvernya, les Aheseym préparent leur conquête du Trône Ovale du Nord depuis leur citadelle imprenable de Clayremont. Vénérant les anciens dieux des Volcans endormis, tous les membres de la Maison Jaune et Bleue avaient prêté serment autour du Pacte sacré : faire tomber les Leysnter après avoir conquis le Trône de Brennus, ancien roi mythique de la contrée Taupcat Horze, trois ans plus tôt.


Le Pacte sacré reposait sur une fine stratégie, où la force du temps allait peser de tout son poids. Il allait falloir gagner sur tous les champs de bataille, d'abord contre les Maisons Llanelli, Exeter et Leynster, la plus puissante de toutes. Vern, Roi d'Arvernya et Rhor Ô, seigneur de Clayremont et fils de Jak, dit le Cube, avaient compris que confondre vitesse et précipitation ne serviraient pas leurs intérêts sur le long terme. L'an passé, bien qu'ils aient enchaîné les victoires en Taupcat Horze, ils avaient finalement butté devant la Maison Erceitey alors que leur conquête du Trône de Brennus deux ans auparavant s'était construite sur une guerre longue d'un an, sans toujours gagner de batailles flamboyantes au début de leur campagne.

A présent, ils savaient. 
Ils savaient que la quête du Trône de Brennus devait servir celle du Trône Ovale du Nord. Et réciproquement.
Ils savaient que les batailles gagnées étaient autant de points contre leurs adversaires dans ce... jeu de trônes.
Ils savaient qu'on n'hérite pas du pouvoir par la gloire, mais bien par la guerre.

Et cette guerre, ils étaient prêts à la mener.
La première bataille, aux portes de la citadelle de Clayremont, contre la Maison écarlate de Llanelli, devrait marquer les esprits des Maisons concurrentes. 

Mais le plus dur était à venir...

21 sept. 2012

D'un petit gland sourd naît un grand chêne

Navré de vous décevoir, chers lecteurs fidèles, mais malgré ce titre ambivalent, ce blog ne tombe pas dans la pornographie que vous espériez tous pas plus que ce billet ne vise à traiter les petits problèmes naturel que chacun peut rencontrer de temps à autre au moment fatidique. 

Ce titre n'est en réalité qu'un proverbe, bien français, dont les plus cultivés d'entre vous auront tout-de-suite décelé la nature traditionaliste. Il signifie qu'il faut savoir pa-tien-ter.

Faites comme Brock : patientez... (Crédit Photo : Charlotte Minier*)
Loin de moi l'idée de vouloir comparer l'ASM à un "petit gland sourd" même si ce serait malicieux. Non, j'ai simplement trouvé le dicton plus fleuri et original que "Il faut donner du temps au temps" ou "Chi va piano va sano, e chi va sano va lontano" pour vous demander d'être patients avec les hussards de notre rugby Auvergnat.

J'entends et je lis en effet trop souvent depuis le début de saison (en fait depuis le premier match de préparation à Besse, en août !) ici qu'ils sont loin d'être à plein régime et là que leur début de saison est décevant au regard de l'effectif (et des ambitions). Mais n'oublions pas que c'est, précisément, un début de saison et que nos gaillards sont, qu'on le veuille ou non, en phase de rodage. Au moins jusqu'au prochain match, contre Grenoble, au Michelin.

Alors bien sûr ce championnat est de plus en plus resséré, bien sûr on a de moins en moins le loisir de se la jouer Diesel (le moteur, pas les jeans), et bien sûr on est impatient de voir du jeu, voire même du beau jeu si possible, mais calmons-nous deux secondes. D'accord, les prestations contre Perpignan et à André Boniface ont de quoi décevoir, pour des raisons différentes, mais il s'agit de savoir raison garder... et patience avoir ! Et puis n'oublions pas que nos Jaunes & Bleus préservent l'essentiel : ils savent prendre les points et rester invincibles à la maison, ce qui les place, après 5 journées, déjà dans le haut du tableau en deuxième position derrière Toulon.

Ce qui compte, c'est que les petits soient prêts pour le début de la H Cup avec la réception des Scarlets le 13 octobre. 

J'ai personnellement tout-à-fait confiance dans les possibilités (évidemment !) et l'envie de nos fantastiques gladiateurs de ramener de nouveau au moins un trophée sur la Place de Jaude cette saison, alors faites comme moi, gardez-vous d'être trop impatients et impétueux et en attendant, profitez de cette agréable fin d'été et début d'automne : mangez des pommes, comme dirait l'autre ! ;)

* Un conseil : allez voir les très jolies photos de Charlotte Minier ! ;)

15 juin 2012

The End

Il me fallait bien tout ce temps pour digérer et pouvoir m'exprimer. 
Moi qui osait, comme d'aucun, parler de doublé voici encore deux mois. A défaut, je ne doutais pas que 2012 rimerait avec deuxième Brennus de l'histoire de l'ASM.

Voir une saison comme celle-ci se terminer finalement en saison blanche, comme le dit si bien Cap'tain Courage, c'est dur. 


Peut-être leur plus mauvais match de la saison, comme Roro l'a déclaré... Surtout quand on sait que Clermont, critiqué en 2010/2011 pour son manque d'efficacité à l'extérieur, est aller infliger un 17 à 0 à son bourreau de demi-finale, chez lui, à l'automne.... 
L'ironie du sport.

Je pense à tous ces gens, plus ou moins proches, qui, lors des défaites du XV aux Volcans lors des phases finales, me voient m'enfermer la tête entre les mains puis fermer le visage et rentrer dans un mutisme raisonné qui ne dure guère que quelques minutes, me dire très rapidement (quel manque de psychologie !) cette phrase magique que l'on a tous entendu :

"Remets-toi, ce n'est que du sport". 

Et comme je suis d'accord avec eux ! Mais il y a une chose que ces gens ne comprennent pas : c'est que je ne suis pas triste pour moi. Si, bien sûr, un peu, l'espace de quelques secondes. Mais quasi-instantanément, à chaque fois, la déception du supporter fait place à l'immense tristesse que j'éprouve pour les joueurs.

Bien sûr ! Je pense à tous ces efforts fournis, à tous ces sacrifices consentis, à toutes ces forces mises dans la bataille qui n'est pas une bataille de 80 minutes mais bel-et-bien de 11 mois. Il faut réaliser ce que c'est que d'être, au quotidien, rugbyman professionnel dans le Top14. Je passe les détails mais réfléchissez deux secondes à l'équilibre entre vie privée et vie pro, à la vie des corps qui subissent chaque weekend des chocs d'une violence inouïe, au régime strict qu'il s'agit de suivre jour après jour (merci d'ailleurs à quelques joueurs de nous en faire part en photo de temps à autres sur Twitter ou Facebook !). 

Alors oui, la déception du supporter est grande, mais enfin, ce n'est effectivement que du sport (mais quel sport !) et l'espoir et l'enthousiasme renaissent vite à l'évocation de la prochaine saison. Mais la tristesse pour les joueurs est immense même si j'espère qu'eux aussi, retrouveront enthousiasme, espoir et envie de vaincre dès le 9 juillet !

En attendant, bonnes vacances à eux et à vous si vous en avez/prenez !

PS: petite info sur l'auteur : je rentre début juillet de Toronto, au Canada, après y avoir passé un an, avec la ferme intention de m'installer dans mon Auvergne natale. Peut-être aura-t-on ainsi l'occasion de se rencontrer autour d'un apéro jaune et bleu ! N'hésitez pas à me contacter... ;) 


25 mai 2012

Misez tout sur le Jaune !


Ça y est, nous y sommes. Nous sommes à la veille de ces tant désirées, tant attendues phases finales de notre beau et envié Championnat de France de Rugby !

Et, comme il y a deux ans, où je m'étais amusé à de petits pronostics (où j'avais eu un sacré pif !), je me risque cette année encore à la chose. Ça m'amuse, que voulez-vous...

Allez, c'est parti, faites vos jeux, rien ne va plus !

CO - Montpellier


Je vois Montpellier. 
Oui c'est la revanche de l'an dernier, oui Castres reçoit (mais à Toulouse, ça annule, non ?), oui les deux numéros 9 héraultais (Tomas et Paillaugue) sont blessés, mais je vois les hommes du duo Galthié-Béchu aller chercher cette demi en terre neutre, à Ernest Wallon. Je les vois plus motivés, plus explosifs, plus inventifs et plus mobiles que les Castrais. Et je crois qu'ils ont à cœur de prouver que leur place en finale l'an dernier n'était pas due au hasard (même si nous on sait qu’elle était due au hasard). Vous me direz que les hommes de Labit et/de Travers ont, eux aussi, à cœur, de montrer que ce n'est pas par hasard s'ils sont dans le dernier carré depuis quelques années. Oui, mais non. Et pour une simple raison : ils savent pertinemment que c'est uniquement grâce à Tekori et Masoe. Et, un peu aussi, grâce à Ro(bocop)main Teulet et Marc Andreu. Et surtout Revol.
In fine, on sait que ni l'un ni l'autre ne peut (vraiment) rivaliser contre les hommes à Novès qui vont vouloir montrer qui c'est Raoul, aux quat' coins d'Toulouse qu'on va les retrouver éparpillés par petits bouts façon puzzle, alors à quoi bon en discuter pendant 10 ans ?

RCT - Racing


Je vois le Rouge et le Noir. 
Dans le roman de Stendhal, les deux couleurs symbolisent l’Armée et l’Église, les deux carrières par lesquelles le jeune héros croit pouvoir conquérir le monde, en uniforme rouge, ou en soutane noire. Les hommes de la Rade sont, je le crois, supérieurs à ceux du 9-2, mais pour gagner il leur faudra du rouge, indéniablement (le combat, le sang, les larmes, la guerre) mais aussi du noir (un retour aux valeurs de notre sport et aux bases du jeu, une saine austérité, une orthodoxie raisonnée). Chez Stendhal, ces couleurs renvoient aussi au symbolisme universel, rouge pour la passion, noir pour la mort. Pareil pour le Ercété : il faudra mettre de la passion, celle oubliée en finale de Challenge Européen contre Biarritz, sinon ce sera… la mort. 
Enfin, ils reçoivent et cette saison seule une équipe s'est imposée à Mayol. Tiens, quelle transition : il s'agit du XV des Volcans !


1ere demi-finale, donc : ASM - RCT


Clermont.
Parce qu'ils sont plus forts.
Parce que je suis supporter et totalement subjectif.
Parce qu'on a Dieu (Brock James), Chuck Norris en beaucoup plus fort (Gerhard Vosloo, officiellement "blessé", en fait c’est juste un seigneur et il laisse d'autres profiter des phases finales), Jésus blond (Aurelien Rougerie) et le Messie (oui car dans notre religion, le Messie n'est pas Jésus mais il est quand-même arrivé, c’était en 2009) : Morgan Parra.
Parce que Clermont (contre Toulon, c'était la moindre des choses).


2eme demi-finale : Major de promo vs Amuseur public


Si on y regarde de plus près, cette rencontre sera l'occasion de voir s'affronter le premier de la classe (littéralement), cet être binoclar et boutonneux qui lève toujours la main en premier pour répondre ("Moi, m'dame, moi m'dame !") et qui chiale quand il n'a que 19/20 contre celui qui, créatif, amuse toujours la galerie et arrive à être dans les 4 ou 5 meilleurs sans trop se fouler, avec toujours un "peu mieux faire" sur le bulletin de note à faire signer à Papa Béchu et Maman Galthié. 
A domicile (pour une demi-finale, rien de plus normal...), Agnan va maraver sa gueule à Rufus à la récré.

Finale : Les frères ennemis


C'est LE classico depuis 2007. 
Oubliez le choc des Stades (Toulousain vs Français) où tout ce qui reste de choquant est le maillot des Parisiens. Oubliez aussi l'autre grand classico du début des années 2000 Bého - Stade Français qui se résume depuis 2008 à : #lol.
Faire un prono ici est délicat (ceux qui ont lu "porno" ont toute mon estime). Du coup, comme c'est la fin de l'article, que seul 2 d'entre vous sont encore en train de lire et que mon verre de rosé bien frais est maintenant tiède, je vais laisser la passion parler puisque de toute manière celle-ci annihile toute autre forme de pensée raisonnable et raisonnée chez moi :

Clermont Champion.
En plus, ça rime.

Il faut bien ça pour laver l'affront de la H Cup et ainsi montrer qui c'est (vraiment) Raoul et dire à Mister Barnes qu'il peut se la mettre ou on pense.



14 mai 2012

De Grands Messieurs

Ce samedi, le fabuleux Parc des Sports Marcel Michelin a accordé un vibrant hommage à de grands bonhommes. A l'exception de Gonzalo Canale qui file pour de nouvelles aventures (Aironi, Stade Français, LOU ?) et peut-être de Brent Russel (LOU ?), ils ont tous choisi de finir à l'ASM. Alors on a juste envie de leur dire un très grand et très fort MERCI : 

Crédit photo : ASM Clermont Auvergne

Alexandre Audebert : 13 saisons passées à Montferrand ! Les "Bougnats" sont, historiquement, les Auvergnats partis vivre à Paname. Mais comment appelle-t-on les Parisiens venus vivre en Auvergne ? Monsieur Audebert, dans votre cas, je crois qu'on appelle ça un Auvergnat. Merci Monsieur. 


Lionel Faure : passe par la formation montferrandaise, ce natif de Montauban a pris une belle dimension à Sale avant de revenir dans son club pour 3 saisons : "Je ne me voyais pas finir ailleurs qu'à Clermont". Merci Monsieur. 

(Désolé, pas de vidéo trouvée pour Lionel...)

Gonzalo Canale : Tout le monde s'accorde à dire, je crois, qu'il est notre Ritale préféré. Mais peu de gens savent qu'il est en fait né... Argentin. Bref, ses percées dans les défenses adverses (aussi efficaces sur Rugby Challenge sur Xbox 360 que sur le pré, soit dit en passant) nous manqueront. Après 7 saisons à Clermont, Grazie Signore


Brent Russell : On a peu vu Pocket Rocket cette saison avec l'équipe une, mais tout le monde se souviendra longtemps des accélérations venues de nulle part de ce polyvalent (capable de jouer à l'arrière comme aux ailes mais aussi demi d'ouverture... occasionnellement), ses prises de périph' autour de défenses adverses désorganisées dans nos 22 resterons dans nos annales. Bref, des prises d'initiatives d'un autre monde. Un monde qu'on aime bien à Clermont. 4 saisons au sein du XV des Volcans. Thank you Sir


Jason White : On connaissait la polyvalence (capable de jouer tous les postes de 2ème et 3ème ligne !) et la rugosité de ce chardon ardent (non, pas de coquille dans le texte, juste une référence aux origines Ecossaises du bonhomme) mais elle a un peu tardé à venir au sein du XV Jaune & Bleu. Mais après 2 saison, voyez la qualité de sa dernière année ! On est fier qu'un grand Monsieur du rugby écossais (quel belle contrée !) choisisse notre pelouse pour finir sa carrière. Tapadh leat Maighstir.


Messieurs, il vous reste une très belle ligne à écrire avant de tourner cette jolie page du grand livre de l'"AS Monferrand Clermont Auvergne"…